Anna avait deux rêves : le premier, partagé par tant de femmes soviétiques de sa génération : voir Paris. C’était impensable pour une femme soviétique de visiter Paris en 1986, mais le rêve d’Anna s’est réalisé, contrairement à celui d’une vie épanouie pour son fils, Pavel qui a 40 ans, est célibataire, sans emploi fixe, et vit avec elle à Moscou. Il a retrouvé des négatifs des photographies que sa mère a prises à Paris en 1986, hélas toutes les photos sont en surimpression, car la pellicule avait été mal rembobinée. Pavel éprouve un fort sentiment de culpabilité à l’idée d’avoir déçu sa mère et espère la consoler en organisant à Moscou une exposition de ses photos prises il y a 30 ans. La réalisatrice les filme ensemble pour tenter de trouver des réponses à une question universelle : comment comprendre et accepter ceux que l’on aime ? Autour d’eux, il y aura la vie russe qui est elle-même absurde et surréaliste. C’est Moscou, Paris, la Russie, la France, nous.